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L'aspect religieux engendre une forme d'ensemble de règles et de rituels à accomplir afin d'atteindre la grâce puis le sacré. Ces rituels peuvent se traduire, par exemple, par la pratique du cosplay (qui est la pratique qui consiste à se déguiser en un personnage de fiction). La particularité du fan est donc, de la même manière que les produits culturels fantastique, de brouiller les frontières entre réalité et fiction et le cosplay est un excellent moyen de parvenir à cette fin. Le cosplay serait aussi une manière de reconstruire son identité.
Le fantastique a davantage la capacité de créer des formes de cultes autour de lui que les autres produits. Le média qui crée un culte de cette manière est bien souvent visuel puisqu'il est plus apte à capter l'attention du public et plus immersif que la littérature.
Non seulement les produits culturels sont capables de reconstruire l'identité de certains consommateurs mais aussi de redéfinir les relations entre ces individus qui s'adonnent à ces cultes. Ils offrent une voie de socialisation et de construction individuelle différente de celles proposées par les institutions classiques. Cependant, il est difficile d'admettre que le fan soit uniquement lié à des produits fantastiques, même si cela est en grande partie le cas.
Il existe, parmi les amateurs de fantastique, une catégorie qui, si elle n'est pas exclusive au genre, est la plus représentative de ce type de bien, à savoir: le fan. Le psychanaliste Vincent Frédéric le définit ainsi: "Le fan est un croyant qui développe une obsession dévorante pour l’objet de son culte." Cette pratique du fan correspond bien aux produits fantastiques puisque, basés sur un univers totalement imaginaire, ils provoquent chez certains individus une forme d’idolâtrie qui les construit socialement dans le sens où ils confrontent directement le monde réel et le monde fictionnel. Par exemple, Vincent Frédéric explique que l’importance des films Star Wars dans l’imaginaire collectif, et plus particulièrement chez les « fans » de la saga, renvoi aux rites d’initiation tels qu’ils étaient pratiqués dans les sociétés archaïques mais qui ne semblent pas pour autant avoir complètement disparu.
